Y aurait-il un conflit fondateur de la psychanalyse ? Pourquoi cette défense de
Freud vis-à-vis de concepts tels que le sentiment océanique, par exemple ? Septième vague ondulait alors dans le golfe du Bengale, et se souvient...
Il y eut des raisons "politiques"...
- Donner en Europe à la psychanalyse naissante le sérieux d'une nouvelle science nécéssitait une rupture au moins de surface avec les courants ésotériques, occultistes, spiritistes alors en vogue
et dont certains étaient par trop liés à l'engouement d'alors pour un certain "indianisme" ;
- La psychanalyse n'était que dé-couverte d'un inconscient perdu en route, aux fondements de l'Europe, par les néoplatoniciens, les cartésiens, et bien d'autres; se référer à des concepts toujours pregnants en "Orient" aurait diminué l'aura des pères "fondateurs" de
l'exploration de l'inconscient...
Il y eut aussi des motif théoriques,
car l'Ego qui colla bientôt au Moi, lui, était bien un habillage occidental de l'inconscient...
La pulsion freudienne fut tentative de sortie du dualisme occidental, car elle investit les deux instances du soma et de la psyché; mais le matérialisme fut rapidement le refuge obligé
de la psychanalyse naissante: malgré l'"abandon de la neurotica", Freud va progressivement substituer à ce dualisme un autre, celui ... des pulsions ! Face à lui, la richesse et les
facettes de la réalité du divan, "recueil de poésies", étymologiquement, en persan... à l'orient... un peuple de formes intermédiaires, une non-linéarité vers l'ancêtre, en l'absence de qui il
faut pourtant travailler, dans cette "zone d'indiscernabilité" de G. Deleuze et F. Guattari: