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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 20:04

 
Révolution/Révélation


On ne sait pas qui était au commencement. Il était un, ils étaient des milliers, chantants. Guantanamera. Arrivèrent un jour dans la cour d'une usine, cachés dans un train, Pete Seeger et Woody Guthrie. « This machine surrounds hatred and forces it to surrender ». C'était la première grande crise du gigantesque système trop sûr de lui, bien avant un certain 11 septembre. C'étaient les Hobos. Le protest-song était né. Un certain Dylan recueillait la parole de Guthrie, malmenée par son corps. C'était déjà Woodstock et les années 70. Dylan, dans sa phase acoustique, récupérait, de façon très personnelle mais néanmoins génialement poétique. 
 
 
Toujours aux Amériques, mais ça venait de bien avant, ça venait de latinie par la voix de Federico Garcia Lorca, ça venait de Palestine et du Talmud, ça venait d'une muse bouddhiste en Grèce, un immense poète décidait de chanter pour gagner sa vie. Un poète de l'amour physique, un poète de la femme, un poète de l'assemblage des contraires.  There is a crack in everything, and the light is passing through.
 


Un homme s'engageait sur un bateau pour payer sa traversée, il migrait à l'envers, de Nouvelle-Zélande vers Londres, il venait faire du théâtre, il allait rencontrer une Française, puis l'Inde de Sri Aurobindo, et quelques autres chercheurs d'étoiles sur terre, dans la conscience humaine. Il le chantait, il chantait aussi le protest-song, il adaptait aussi Cohen. Graeme Allwright était même repris à la veillée dans les camps du scoutisme des années 70, avant que la liberté promise par Vatican II, pratiquée par les prêtres ouvriers,  et les êveques du Nordeste, ne soit remise sous scellés. C'était donc subversif de le chanter et on ne le savait pas encore. Puis les idées tiers-mondistes et humanitaires de ces années-là seront engobées dans la compétence, la logistique et la rentabilité ultra-libérale. Mais cet homme avait déjà touché toute une génération. C'était trop tard pour le système, la désescalade commençait dans les esprits et ne s'arrêterait plus. Il pouvait être ailleurs, il était libre pour la révolution-révélation. Ecoutez-le. Le jour de Clarté. Si tu l'as jamais vu, je t'emmène.
 
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