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Vous avez acquis la lecture métonymique - d'un essai ou d'un recueil de poèmes, car le roman bien sûr reste à digestion obligatoire, n'a pas la structure qui cycle le réel ni le pieu qui unit ses mille feuilles - vous avez donc acquis la lecture métonymique, la cohérence et la substantifique moelle du développement de l'auteur a jailli dès un chapitre qui s'est ouvert à vous, et  il ne vous reste donc plus maintenant, l'essai refermé, oeuf du savoir gobé, qu'à trouver le mot-origine, le meta-omega, qui épargnera toute lecture, touchant déjà-encore à l'image. Cette quête impossible, seule la littérature maintenant vous y autorise. Car l'écrivain a la capacité d'imaginer les mondes à partir desquels le philosophe construit son propre récit

(Jean Birnbaum, Le Monde, Vendredi 1er octobre 2010).

 

 

Le poète n'et pas un fouineur; c'est peut-être la fonction du romancier; je ne sais pas. Le poète ne cherche pas, il reçoit; il ne regarde pas par le trou des serrures, il ferme les yeux pour voir.

Carlos Fuentes, La Desdichada, Gallimard, 1992


 

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μετά (meta) (après, au-delà de, avec) exprime, tout à la fois, la réflexion, le changement, la succession,

le fait d'aller au-delà, à côté de, entre ou avec

 

 

 

Ici donc, l'histoire de la rencontre avec l'ouvrage d'une part, et son commentaire d'autre part, seront encore plus entrelacés qu'à l'habitude, et sans doute cette méthode d'entrelacs deviendra-t-elle l'habitude et la clef de mon éventuelle plume.

 

 

 

I. Dire le Lire

II. Justes en deça du bruit

III. Toute médiation est inutile

 IV - C'est bien à elle qu'il revient d'accueillir l'espérance radicale

V - Cette écriture seconde qui recouvre sans faire disparaître

VI - "Inchoatif": définition

VII - Rupture, tout os était porteur

VIII - Une gigantesque et profonde rumeur de beauté

IX - La blessure, la vraie

X - Exister c'est être sable

 XI - HHhH

XII - Fluidité du syntagme

XIII - L'homme-sang, un voyage

XIV - Aspasie

XV- le conte, ou "la morale n'a pas à se conformer à l'histoire"

XVI- la vioque, la fibromyalgique et le borderline

XVII- ceux-là qui ne supportent plus leurs os

XVIII - eleutheria plutôt qu'eureka !

XIX - l'après-guerre est toujours supportée par la femme

XX - ce quartier de nous qui a une langue à lui, ouvrier du réel

XXI - droite (comique)

XXII - mélancolie d'Europe

XXIII - métamorphase

XXIV - la pensée primaire, une sorte de vague à venir

XXV - SarkHollande, de puissants imbéciles

XXVI - L'aura de l'archipel des Mois

XXVII - liberté, cette paranoïa des frontières

XXVIII - démons en ville, non-humains hors-champ

 

 

 

 

Mais quels liens cette littérature entretient-elle donc avec la réalité  ? N'est-elle juste qu'outil de notre conscience du monde, ou bien les mots (artha) plongent-ils aussi dans le mille-feuilles du réel ? La faille du mot écrit n'autorise que la construction d'un lieu toujours autre, pourtant elle nourrit d'un abyme-monde contenu en la bouche du lecteur,  et fouette par là même des penseurs, ces migrants. Platon avait voulu expulser les poètes de la Cité , mais les idées ne sont pas immédiates, elles naviguent dans le tissu des restes, et il redevient possible de confier son existence à quelques phrases. Du côté de l'auteur, l'écriture blesse et meurt, peut devenir nouvelle geôle, mais sauve un centre; dans un monde soumis à une prétendue accélération du temps, mais qui n'est que prise de conscience - grâce à la technologie - de l'état de superposition multiple de ce que nous croyions le temps linéaire, la métonymie accède à son rôle de pieu dans le compost des possibles. 

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  • : septième vague
  • : promenade créative d'un mot l'autre, d'un auteur l'autre, d'une sensation l'autre, en route vers le Réel
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