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19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 10:45

Cette phrase de B. Bretenbach1 sonne en belle réécriture de Malaise dans la Culture de Freud... même pessimisme ? Non, car BB avance des propositions. Non content d'être un nouveau René Dumont de la liberté, ce blanc qui se dit Africain, et qui décrie la gestion capitaliste, coloniale comme post-coloniale, de l'Afrique: rien de plus incisif depuis L'Afrique noire est mal partie... Les multinationales en complices des armées locales, les instances monétaires internationales en tuteurs des états, et les deux genres ne se mélangent pas2, mais les copains restent au pouvoir, et le peuple reste coi. Il nous reste le troisième pilier de la culture: l'art, celui qui rit des frontières, circule, transcendant les cicatrices des frontières. Retour aux cicatrices de toutes les luttes, germes de tous les arts ? L'identité redevient, avec l'art, vecteur d'interrogation, et non érecteur de murs; "qui es-tu ?" redevient la phrase première. L'horizon est nomade et interrogation, la certitude réceptacle d'une culture appauvrie, et l'identité noeud entre ces deux là:


car le mouvement précède la pensée, mais là encore, nous y reviendrons, car tirent les estomac sur la ligne rouge du vivant, incontournable selon Freud, comestible pour Bretenbach et les antiques d'avant le biopolitique.

(à suivre)







1. B. Bretenbach, Le Monde du milieu, Actes Sud, 2009 
2. G. Deleuze et F. Guattari, Mille Plateaux 
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