5 février 2009
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15:54
MÂYÂ

1. L'illusion en réseau de limites, jeu collectif des représentations
Le monde extérieur est le monde de MÂYÂ, que l'on peut considérer comme un "réseau de limites" (selon O. Lacombe): limite des genres, des espèces, des individus; la limite n'est ni être ni non-être; ce réseau de limites ne s'étale pas sur un seul plan: il a une profondeur, ses déterminations se hiérarchisent depuis la plus haute qui est l'Absolu lui-même en tant que reflété sur MÂYÂ. Dans cette structure du monde englobante et en metalepse1, la réalité est dans ce contenant ultime, cause de tous ces effets, émanation dans l'infinité des formes de l'univers sensible, et pas dans le spectacle que nous percevons et qui nous possède
MÂYÂ est pouvoir magique, pouvoir d'illusion, illusion cosmique, de caractère collectif (qui la distingue donc de l'hallucination); c'est littéralement "l'art de projeter des formes", la dispersion du Brahman dans l'infinité des formes de l'univers sensible.
Le monde extérieur est le monde de MÂYÂ, que l'on peut considérer comme un "réseau de limites" (selon O. Lacombe): limite des genres, des espèces, des individus; la limite n'est ni être ni non-être; ce réseau de limites ne s'étale pas sur un seul plan: il a une profondeur, ses déterminations se hiérarchisent depuis la plus haute qui est l'Absolu lui-même en tant que reflété sur MÂYÂ. Dans cette structure du monde englobante et en metalepse1, la réalité est dans ce contenant ultime, cause de tous ces effets, émanation dans l'infinité des formes de l'univers sensible, et pas dans le spectacle que nous percevons et qui nous possède
MÂYÂ est pouvoir magique, pouvoir d'illusion, illusion cosmique, de caractère collectif (qui la distingue donc de l'hallucination); c'est littéralement "l'art de projeter des formes", la dispersion du Brahman dans l'infinité des formes de l'univers sensible.
2. Métamatériaux et invisibilité
La "formule d'invisibilité" peut servir à protéger les rivages des ondes marines des tsunamis, par installation d'un dispositif de plots de taille décroissante ordonnés en sept rangées concentriques... on craint bien ici la septième vague, celle qui pourrait à coup le plus sûr atteindre au centre... La représentation des images est une analyse du signal perçu par les organes des sens exposés à l'objet. La représentation est instauration d'une limite au chaos des perceptions, coupure, soustraction. Mais la perception elle-même n'est plus considérée comme obligatoire par les physiciens,... et le "mythe" de l'invisibilité accède à la respectabilité.
En effet, des physiciens ont démontré que pour qu'un objet ne recoive pas l'onde qui se propage vers lui (la lumière par exemple), il "suffit" qu'il soit entouré d'un matériau dont les structures sont dix fois plus petites que la longueur d'onde à détourner. Cette "formule magique commence à être testée avec succès en laboratoire, appliquée à des ondes de fréquence plus élevée que la lumière jusqu'à ce jour. Les métamatériaux créés à ces fins sont "invisibles" à une onde d'une fréquence donnée: les ondes contournent l'objet et reprennent leur trajectoire "comme s'il n'existait pas"... le métamatériau permet de contourner son centre, son propre espace intérieur !... l'invisibilité est bien aux antipodes de la conception du moi occidental, cette entité que l'on n'ose imaginer contournable, mais encore une fois l'occident a été rejoint par le Tao de la physique...
En effet, des physiciens ont démontré que pour qu'un objet ne recoive pas l'onde qui se propage vers lui (la lumière par exemple), il "suffit" qu'il soit entouré d'un matériau dont les structures sont dix fois plus petites que la longueur d'onde à détourner. Cette "formule magique commence à être testée avec succès en laboratoire, appliquée à des ondes de fréquence plus élevée que la lumière jusqu'à ce jour. Les métamatériaux créés à ces fins sont "invisibles" à une onde d'une fréquence donnée: les ondes contournent l'objet et reprennent leur trajectoire "comme s'il n'existait pas"... le métamatériau permet de contourner son centre, son propre espace intérieur !... l'invisibilité est bien aux antipodes de la conception du moi occidental, cette entité que l'on n'ose imaginer contournable, mais encore une fois l'occident a été rejoint par le Tao de la physique...
La MÂYÂ en excès de représentation, mais aussi en défaut de perception ?
(comme pour la lumière,
dont les yeux ne perçoivent que l'étroit spectre entre ultra-violets et infra-rouges,
spectre que l'on peut maintenant envisager garni de "trous noirs de la perception)
Les métamatériaux existent-ils déjà ? Sommes-nous des métamatériaux ?
Le réseau de limites de la MÂYÂ est déplaçable !!!
Cette invisibilité est elle la part du chaos qui nous traverse sans interposition ?
(y-a-t-il moins dans la perception que dans la matière" ?)
Ou bien l'invisibilité nous "éviterait-elle" ?
Deux façons d'envisager le réel et l'illusion.
(comme pour la lumière,
dont les yeux ne perçoivent que l'étroit spectre entre ultra-violets et infra-rouges,
spectre que l'on peut maintenant envisager garni de "trous noirs de la perception)
Les métamatériaux existent-ils déjà ? Sommes-nous des métamatériaux ?
Le réseau de limites de la MÂYÂ est déplaçable !!!
Cette invisibilité est elle la part du chaos qui nous traverse sans interposition ?
(y-a-t-il moins dans la perception que dans la matière" ?)
Ou bien l'invisibilité nous "éviterait-elle" ?
Deux façons d'envisager le réel et l'illusion.
- O. Lacombe, L'Absolu selon le Vedânta, Paris, Geuthner, 1966
- Ch. Malamoud, La danse des pierres, paris, Seuil, 2005
- F. Zimmermann, Philosophindia (lien)
- A. Khalatbari, Invisibilité en vue, Libération, 9 décembre 2008
1. "une espèce de métonymie, par laquelle nous pouvons exprimer ce qui suit pour faire entendre ce qui précède ; ou ce qui précède pour faire entendre ce qui suit" (C. Chesneau du Marsais); elle est "entorse au pacte de la représentation" (J. Pier et J.M. Schaeffer (eds.): Métalepses, Paris: Éditions de l´École des Hautes Études en Sciences Sociales)