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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 16:48



Aujourd'hui la maison est vide, non louée
Mais c'est ici que j'engageai la vague puis la cavale
Chaud-sombre de la consigne qui me rappelle nos à-deux
Et peut-être le soir d'un bateau
Qui commençait
A déshabiller le monde

Flirt avec le chaos, peut-être pourrai-je un jour te remercier
En attendant je reviens ici me lire en Corto
Seul un sans-fond de mystère peut encore en moi tenir
Quelque chose

Ciels féeriques sur  le fleuve ondulé, orangés, bleus et noirs, comme laissés par la marée, textes sacrés toujours renouvelés, en ces soirs de steppe de fin septembre. En bas parfois le grondement, très loin, du train, renforce le message du ciel.

"Y être allé" est plus qu'une phrase, est au-delà du souvenir: je longe encore la baie et sa lumière aplatie, étirée par la gravité de l'eau qui fut; j'arrive plusieurs fois à destination. Mais bientôt l'approche du connu, du souvent habité, recondense le paysage, limite la circulation.

Je suis bien ici: l'auberge des errants sous la couette
Venue à moi
Vous ne posant plus la question le quoi
Connaissant le sans et le sens qui m'enfantent

Bivouac des mots qui ne cherchent pas l'oeuvre
Mais le seul chemin
Comme le surnaturel du train
Surgissant de la mer vers une ville imaginaire
Et en lequel quelques éloignés  se relient

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commentaires

M
balancement de tes mots dans mes pensées, ondulation hypnotique... merci pour le voyage...
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  • : septième vague
  • : promenade créative d'un mot l'autre, d'un auteur l'autre, d'une sensation l'autre, en route vers le Réel
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