Aucune photo ne ramènera à toute sa vie
L'odeur de la colline de Tushig
Le sourire de la maman du médecin
Gravissant la pente
Le couchant qu'elle sait mais ne voit plus
Enfin plus comme nous
Enfin personne n'a jamais su le couchant de l'autre.
Cheval qui suit son maître et le suivra toujours
Domicile
La petite-fille du lointain lac
Aucune photo ne rendra tout cet air frais
Parfois, à Tushig, ce n'est pas de l'autre côté de la vie
Rien d'instantané.
Histoire.
Histoires.
Je t'y attends
La nuit est tombée, mais il ne fait pas noir.
L'air redevient direct au petit matin
La fumée monte, sans superflu
Pays de seuils et ouvert sur le tout
Emprise des empires.
Fière certitude
Est-ce qu'on joue ?
Missionnaire joueur
Nous dans leur jeu, le je dans le tout.
Plus de révolution à l'hôpital
On travaille à l'hôtel du sovkhoze
C'est trop petit ce qu'on fait ?
L'ouvrier agricole borgne et bancroche fait du bois
Hémiplégie
Tradipraticien
La paupière est tombée, hier
Ressenti
Espoir
Dans un grand face-à-face
"Quand on est malade, on a tendance à croire à la religion", dira le truchement.
Pleine lune sur la Selenge.
Biquette en sursis
Il paraît rustique, ce repas de roi
Ressenti de cannibalisme-passage.
Plus de hiérarchie.
Trop d'alcool
L'amour aussi est peut-être un peu cannibalisme, Princesse
Quelque chose en plus, et en tous.
Retrouvées les lourdes vibrations des longs trains diesel manœuvrant en gare-vallée de Sukbaatar.
Préfigurent l'amour.
D'ici je ne voulais pas repartir.
Tu venais.
Et devant le bar du Français
Arrachés au centre culturel colossal rebelle condamné scellé
Quatre fauteuils de théâtre numérotés
Un toubib qui voulait installer une machine à laver
Trois arbres devant Le pâturage infini
Bout du monde et ton message
Sac de la prospérité de la famille.