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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 14:09

Une vie pressée, galopée, entre le carnet à écrire, là-bas au grenier, et le rêve à retranscrire, tout-en-bas, de plus-en-plus bas, des mots à ne pas perdre au fil de la vie-oubli. Les personnages... ils sont cet oubli, ceux qui vous vivent au quotidien, ceux dont vous voudriez être entourés, qui sont ce manque permanent, ceux dont vous souhaitez faire chambre-à-part et qui vous sont indispensables. Danger de l'autodafé, me dit H. Nyssen à Arles*. La vie redoutée et désirée, entre le grenier du père, souvent noir de sa propre solitude, et la cheminée, le cellier, le salon, la cuisine de la mère - la vie, une course dans l'escalier, un plan où l'on tente de faire se rencontrer les morts, les vivants et son enfance, ce grand sac sans forme, et sans limites, de l'imaginaire. Il suffirait d'inventer le crayon qui peut écrire dans l'air et l'on pourrait dire ces trois dimensions, puis demander à l'outil, par un simple clic auquel on s'abandonnerait, embrassant sa forme de paroles heureuses, de retranscrire. Hypertexte pour une seule vie. En attendant, on court après le plan, des volumes d'en bas où l'on explore, encore, et puis retours. Ecrire c'est détopologiser le rêve. En attendant, encore, exilés, passants et autres mystiques, sillons, pauvres sillons, indispensables sillons. Et quelques extases. Philosophe épuisé...et Autodafé de son poète.

 

 

*Zeg, ou les infortunes de la fiction, H. Nyssen, Actes Sud.

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